Nous avons été élus en même temps au Conseil de l’Ordre (en 2008, et nous avons commencé nos fonctions en 2009), puis notre mandat a été renouvelé trois ans plus tard.

Aujourd’hui, mon Confrère Dominique DELTHIL a annoncé sur son Blog qu’il se présentait au Dauphinat.

C’est une très bonne nouvelle, Dominique s’est énormément investi au sein de notre ordre, il a notamment occupé les fonctions de Secrétaire Général de l’Ordre sous le Bâtonnat de Bernard QUESNEL.

L’investissement et la préoccupation de Dominique pour nos intérêts, les intérêts de la profession, de notre ordre ne datent pas d’hier.

Dominique est un Confrère sage, pertinent et doté à mon sens du recul nécessaire à l’exercice de la fonction de Bâtonnier. Son passé prouve son sérieux et son avenir, notre avenir avec lui comme Bâtonnier, s’inscrira à mon sens dans la même lignée.

Ci-dessous sa profession de foi que vous pouvez aussi lire sur son Blog.

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Bordeaux, le 24 septembre 2014

Mes chères Consoeurs, mes chers Confrères,

J’ai décidé de présenter ma candidature à vos suffrages le 24 novembre prochain, lors des élections au bâtonnat de notre Barreau, cinquième de France et l’un des plus prestigieux, résolution qui s’inscrit dans la logique d’un engagement ancien et profond au service de l’Ordre et de la profession.

Ayant acquis, au fil de plus de trois décennies d’activité, une expérience conséquente, je crois pouvoir assumer cette charge et cet honneur.

UN INVESTISSEMENT ANCIEN

Au-delà, comme pour chacun, d’une pratique intense, je me suis toujours impliqué dans les structures professionnelles, étant devenu, après trois ans au conseil syndical du Syndicat des Avocats de France, vice-président de cette organisation dès 1983, sous la présidence de Franck Natali, qui fut Bâtonnier d’Evry et président de la Conférence des Bâtonniers, puis de Jean-Louis Brochen, ancien Bâtonnier de Lille. J’ai acquis à cette occasion une connaissance intime des grands enjeux de la profession.

Dans le même temps, membre du bureau de la CARPA de Bordeaux, j’en ai été le trésorier pendant une année.

Sans quitter l’engagement syndical, j’ai exercé, à compter de 1992, deux mandats au Conseil de l’Ordre, sous les bâtonnats de Bruno Vital-Mareille et Pierre Latournerie, tout en présidant durant une dizaine d’années la section bordelaise de la Ligue des Droits de l’Homme, n’oubliant pas que Ludovic Trarieux, fondateur de cette association vitale pour la défense des droits et libertés, fut Bâtonnier de Bordeaux avant de devenir Sénateur et Garde des sceaux.

Persuadé du nécessaire engagement des avocats dans le combat pour une approche humaniste de la justice pénale, surtout par le développement des alternatives à la prison, j’ai ensuite, succédant à plusieurs magistrats, présidé dix ans aux destinées de l’ARESCJ, association de contrôle judiciaire socio-éducatif, jusqu’à la reprise de ses missions par le Prado, en 2008.

Enfin, depuis 2009, je suis devenu à nouveau, grâce à votre confiance, membre du Conseil de l’Ordre pour deux mandats, sous les bâtonnats de Philippe Duprat, Michel Dufranc, Bernard Quesnel et, aujourd’hui, Anne Cadiot-Feidt et son Vice-Bâtonnier, Jérôme Dirou.

A cette occasion j’ai participé activement aux travaux du Conseil et à diverses commissions; j’ai surtout exercé pendant deux années, en 2012 et 2013, auprès du Bâtonnier Quesnel, la fonction de secrétaire général de l’Ordre, particulièrement formatrice et propre à me familiariser étroitement avec les questions récurrentes que le Bâtonnier doit nécessairement traiter au quotidien, notamment les difficultés entre confrères et celles opposant clients et avocats.

QUELLES PERSPECTIVES ?

Mon projet s’inscrira dans une démarche prospective pour le Barreau et constructive pour les combats à mener aux plans national et européen. Notre profession est en péril; une fracture s’accroît en son sein, créant des disparités économiques redoutables pour sa cohésion, pourtant plus que jamais nécessaire.

Avec l’aide de son Conseil, la première tâche du Bâtonnier est de veiller à préserver l’unité de l’Ordre et de ses membres, en étant à l’écoute des difficultés de tous et en mettant en oeuvre des moyens pour faciliter à chacun son exercice professionnel quotidien. A cet égard beaucoup a déjà été fait, il reste à poursuivre et à approfondir le travail entrepris.

Le Bâtonnier a aussi la lourde responsabilité de veiller au respect de notre déontologie, gage de la qualité des relations entre confrères, comme avec nos client et partenaires, garantie également du respect dû à notre fonction. Il doit également, en lien avec l’EDA, s’assurer de la qualité comme de l’effectivité de la formation professionnelle continue.

L’Ordre et la CARPA, surtout dans un Barreau de bientôt 1500 membres, sont des entreprises au service des avocats qui doivent être gérées comme telles, le Bâtonnier étant responsable, avec le Président de la Caisse, de leur meilleur fonctionnement donc de leur pérennité.

Il est tout aussi important de veiller à maintenir et toujours améliorer la qualité de nos relations avec l’institution judiciaire qui, pour son exercice journalier, reste le partenaire essentiel de la majorité des membres du Barreau.

Une profession d’avocat, indépendante, unie et forte est indispensable dans une société démocratique; l’Ordre doit maintenir et amplifier sa présence dans la cité, comme interlocuteur nécessaire et actif des pouvoirs publics, pour défendre toujours et partout les droits des citoyens, des justiciables et des acteurs sociaux.

Il n’est pas douteux que l’efficacité de notre action passe par un progrès significatif de la représentativité de nos structures et par un élargissement de leur champ d’intervention.

Regrouper les Ordres comme les CARPA est indispensable pour une véritable efficacité et pour améliorer l’économie des Barreaux, par la mutualisation des ressources comme des coûts, afin d’offrir plus de services communs; le rôle moteur du Barreau de Bordeaux doit perdurer.

Nous devons d’abord renforcer notre investissement dans les structures nationales de la profession et il faut espérer que plusieurs de nos confrères bordelais siègeront au Conseil National des Barreaux qui doit être renouvelé cette année.

Cette approche du rôle des Ordres est, je le sais, partagée par beaucoup d’entre vous et c’est avec le soutien du Conseil qu’avec d’autres, nous pourrons peser sur la destinée des Barreaux.

D’ici l’élection de novembre, nous aurons l’occasion de débattre des sujets qui préoccupent chacun de nous, tant pour aborder le vécu des avocats bordelais que, d’une façon plus large, pour évoquer sans restriction les problèmes généraux de notre profession.

Je me tiens à la disposition de tous pour échanger et débattre de notre avenir commun; à cet effet vous pouvez d’ores et déjà m’interpeller en écrivant un courriel à l’adresse destinée à ce dialogue : delthilavocat@gmail.com et sur twitter : @delthilavocat