Article mis à jour le 31 juillet 2025

Que faire en cas de licenciement abusif ?

Vous venez d’être licencié pour faute grave, par exemple pour avoir soi-disant insulté un collègue ?
Ou votre employeur invoque une cause réelle et sérieuse, comme un manque de productivité ou des insuffisances professionnelles ?

⚠️ Vous contestez ces faits ? Vous estimez que les accusations sont injustifiées et que l’objectif réel est de vous remplacer par un salarié moins coûteux ?

Voici les démarches à suivre.

1. Consulter un avocat : le premier réflexe

Dès réception de votre lettre de licenciement, prenez rendez-vous avec un avocat spécialisé en droit du travail.

Il pourra vous conseiller :

  • sur les chances de succès d’un recours ou d’une négociation ;

  • sur le montant des indemnités que vous pouvez réclamer en cas de licenciement sans cause réelle ;

  • sur les pièces à rassembler pour contester le licenciement ;

  • sur la stratégie à adopter pour défendre vos droits.

La consultation est généralement payante. Mon cabinet applique des tarifs adaptés aux ressources du client et à la complexité du dossier. Je propose un rendez-vous rapide de 20 minutes pour 40 euros ou un rendez-vous en urgence, mes honoraires sont alors de 120 euros TTC. Si le rendez-vous est plus long que 20 minutes et qu’il n’est pas urgent, les honoraires sont de 96 euros TTC soit 80 euros HT.


2. Négocier avec l’employeur (avec l’aide de votre avocat)

Si l’avocat que vous avez choisi estime que le licenciement est abusif et que vous avez de bonnes chances devant le Conseil de Prud’hommes, vous pouvez tenter une négociation amiable.

Deux options pour ouvrir la négociation :

  • Lettre de l’avocat à votre employeur : indiquant votre intention de saisir les Prud’hommes, tout en restant ouvert à une solution amiable, avec une proposition de négociation entre « avocats » et en toute confidentialité.

  • Saisine du Conseil de Prud’hommes : une audience de conciliation aura lieu. Cela permet parfois de trouver un accord et d’obtenir une indemnisation financière.
    (⚠️ Les réintégrations sont rares.)


3. En cas d’échec de la négociation : agir en justice

Si aucune conciliation n’est trouvée, deux possibilités :

  • Vous n’avez pas encore saisi le Conseil de Prud’hommes : il faut alors lancer la procédure.

  • La procédure est déjà en cours : vous poursuivez jusqu’à l’audience de jugement.

⚠️ Attention : les négociations amiables sont confidentielles. Ni vous, ni votre avocat, ni l’employeur ne pouvez en faire état devant le Conseil de Prud’hommes si ces dernières ont échouées.


4. Combien coûte un avocat devant le Conseil de Prud’hommes ?

Les honoraires sont librement fixés, mais encadrés par la loi du 31 décembre 1971.

L’article 10 précise que les honoraires dépendent :

  • de la situation financière du client ;

  • de la complexité du dossier ;

  • des frais engagés ;

  • de la notoriété de l’avocat ;

  • du temps et des efforts consacrés.

Exemple de tarifs pratiqués par mon cabinet :

  • Forfait entre 1 200 € TTC (1 000 € HT) et 4 200 € TTC (3 500 € HT), selon les critères ci-dessus.

  • Honoraire de résultat en supplément, souvent à 12 % TTC du gain obtenu (possibilité de paliers).

  • Pour certains dossiers complexes : tarif au temps passé + honoraire de résultat.

N’hésitez pas à poser des questions dès la première consultation et à demander une convention d’honoraires. C’est une garantie pour vous comme pour l’avocat.


5. Pensez à votre protection juridique

Vous avez peut-être une assurance protection juridique (incluse dans votre contrat habitation, bancaire, etc.). Elle peut prendre en charge tout ou partie des frais d’avocat.


En résumé :

  • Ne restez pas seul face à un licenciement que vous jugez injuste.

  • Consultez rapidement un avocat pour connaître vos droits et vos chances de succès, en effet le délai pour agir est d’un an à compter de la notification du licenciement, ce qui est court, le gouvernement a même le projet de raccourcir encore plus ce délai.

  • Tentez la négociation si possible, ou engagez une procédure devant les Prud’hommes.

  • Demandez clairement les modalités d’honoraires à votre avocat, et pensez à faire jouer votre protection juridique.